One step ... back
Afin de ne pas reproduire les erreurs passées, j'ai opéré depuis le mois d'avril 2012 une identification des sources d'insatisfaction et de plaisir ressenties, au cours des 10 premières années de ma vie professionnelle.
Pour des raisons de légèreté éditoriale ce thème fera l'objet de plusieurs articles. Chaque thème abordé constituant un sujet de réflexion à part entière.
Pour rappel : j’étais jusqu’en juillet 2013 Consultante en recrutement. Mon quotidien consistait à rechercher des candidats qui correspondent aux attentes de nos clients. Plusieurs phases se succèdent pour répondre à cette demande : de la recherche pure de CV (la fameuse "chasse de têtes"), aux entretiens approfondis avec les personnes pré-sélectionnées et de la rédaction de dossiers sur les "short-listés" que nous remettons à nos clients avant de leur présenter les candidatures retenues par nos équipes.
L'ensemble de ces étapes prend de trois à cinquante semaines. Oui vous avez bien lu, il n'y pas de faute de frappe : j'ai bien dit trois à CINQUANTE. Cela vous laisse apprécier le niveau de "retour sur investissement" de notre métier. L'investissement est ici tout entier : physique, financier (en bons prestataires de services notre temps représente résolument de l'argent), émotionnel (un candidat plébiscité par un consultant peut être rayé de la liste en un clin d'œil par un client peu convaincu... et c'est tout votre système affectif qui est mis à l'épreuve!).
Cette dimension est LA première source d'insatisfaction à l'origine de mon virage professionnel. J'ai besoin de résultats concrets, immédiats, palpables, visibles. Cette révélation m'a surprise car j'étais certaine d'appartenir au monde des idées plus qu'au monde du concret. La réalité est plus nuancée : l'environnement dans lequel je m'épanouirai sera sans doute créatif, ses frontières floues, ses rythmes décalés, ses codes peu visibles. Mais les actions menées dans cet univers hors normes seront tangibles, LISIBLES. Et voilà qu'en sept lignes je viens d'éclairer avec simplicité (enfin il me semble), des mois de réflexion intense et souvent confuse. Je suis consciente qu'il n'existe pas d'univers qui échappent à toute codification mais la création de cet espace de partage me semble une approche cohérente pour exprimer, sans filtre ni retenue, mes pensées (quasi) immédiates.
Je dois donc être attentive, à chaque étape de ma reconversion, à ce que mon besoin de concret soit satisfait dans le projet que j'entreprends. Si l'on se place à cet instant précis (22h05, mercredi 9 juillet 2014) je peux affirmer que c'est le cas sans équivoque : j'écris, donc par essence je suis "lisible". Je veux dire par là que vous pouvez me lire et, je l'espère, me comprendre.